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| | L'histoire au fil du temps | |
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Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 27 Jan - 8:59 | |
| A 78 ans, Alphonse Juin, dernier maréchal de France, s'éteint à l'Hôpital du Val-de-Grâce. Il s'est notamment distingué à la tête des forces françaises libres d'Afrique du Nord, lors de la libération de l'Italie et du débarquement en Provence. Sorti major de sa promotion en 1912 (devant De Gaulle), il choisit les Tirailleurs Algériens. Sous-lieutenant au Maroc, il participe aux opérations de pacification dans l'Atlas sous les ordres du Général Hubert Lyautey. Grièvement blessé lors des offensives de mars 1915, il perd alors en partie l'usage du bras droit. En 1923, il retourne au Maroc pour participer aux opérations de pacification dans l'Atlas sous le commandement du Maréchal Philippe Pétain. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 27 Jan - 9:00 | |
| Le Brun obtient du Roi Louis XIV la création d'une Académie royale de Peinture et de Sculpture, indépendante des maîtres-jurés de la corporation de St-Luc, à Paris. Son but est de donner un statut plus élevé aux artistes et de les distinguer des artisans. Elle voit son influence croître réellement lorsque Colbert en devient le parrain en 1663. L'Académie royale des Sciences devant Louis XIV, Henri Testelin (1616-1695), d'après Charles Le Brun (carton de tapisserie commandé par le Roi pour la Manufacture des Gobelins, vers 1667) Musée national du château de Versailles |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Dim 28 Jan - 7:45 | |
| Tommaso d'Aquino naît en 1225 dans une noble famille napolitaine. Élevé à l'abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit, cependant, à 19 ans, d'entrer chez les Frères prêcheurs. Ce n'est guère du goût de sa famille, qui le fait enlever et enfermer. L'ordre dominicain est un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n'avait pas bonne presse dans l'aristocratie. Au bout d'un an, Thomas peut enfin suivre sa vocation. On l'envoie à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante Université. Il a comme professeur saint Albert le Grand. Pour ce dernier, il faut faire confiance à la raison et à l'intelligence de l'homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote. Thomas retient la leçon. Devenu professeur, il s'attelle à un gigantesque travail pour la mettre en œuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabore une pensée originale, qu'il expose dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la « Summa Theologiae» (Somme Théologique). Comme professeur, il doit aussi soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyage aussi à la demande des papes. Mais c'est l'étude qui a toute sa faveur : à la possession de « Paris la grande ville », il dit préférer « le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l'évangile de saint Matthieu ». Il meurt sur la route qui le conduisait au Concile de Lyon, le 7 mars 1274, dans l'abbaye cistercienne de Fossanova (dans la région du Latium). On célèbre sa mémoire au jour anniversaire du transfert de son corps au couvent des dominicains de Toulouse, les Jacobins, en 1369. Il est le saint patron de l'Enseignement catholique. (Il n'est pas prêt de chômer…) Thomas d'Aquin naît en 1224 ou 1225, au château de Rocca-Secca, près de la petite ville d'Aquino, dans le royaume de Naples. Cette année voit la mort de saint François d'Assise et la montée sur le trône de France de saint Louis. Sa famille noble est relativement modeste. Son biographe tardif, Guillaume de Tocco, rapporte une anecdote de son enfance : encore au berceau, un jour sa nourrice veut lui ôter un papier qu'il tient à la main. Mais l'enfant se met à protester en criant. Sa mère survient et arrache de force le papier des mains de son fils, malgré ses cris et ses larmes, et elle voit alors avec admiration qu'il ne contient que ces deux mots: Ave Maria… Thomas est élevé comme oblat au monastère du Mont-Cassin, non loin du château familial. En 1244, à l'âge de dix-huit ou dix-neuf ans, malgré le désaccord de ses parents, il entre à Naples dans l'ordre des Frères prêcheurs de saint Dominique de Guzman, fondé en 1216, pour lutter contre l'hérésie albigeoise par la pauvreté volontaire et la prédication. Les Dominicains cherchent à l'envoyer à Paris. Mais sa famille s'empare de lui alors qu'il est en route, et le séquestre dans une tour du château familial. Tous les moyens sont bons pour tenter de le faire plier ! Thomas consacre ses loisirs forcés à lecture de l'Écriture… La force ayant échoué, on recourt aux séductions d'une courtisane. Mais Thomas saisit dans le foyer un tison enflammé et la met en fuite. Il se jette ensuite à genoux, puis s'endort. Pendant son sommeil, il voit des anges descendre du ciel pour le féliciter et lui ceindre les reins, en lui disant: « Reçois de la part de Dieu le don de la chasteté perpétuelle. » Son confesseur déclarera après sa mort que Thomas était mort aussi pur qu'un enfant de cinq ans. A Paris en 1245, il fait la rencontre d'Albert le Grand, qui l'amène avec lui à Cologne en 1248, où il poursuit ses études jusqu'en 1252. Taciturne au milieu d'étudiants plutôt turbulents, « ne conversant qu'avec Dieu », on l'appelait, avec une pointe de dérision, le « bœuf muet ». Mais son maître aurait dit un jour de lui, en public: « Vous voyez ce boeuf que vous appelez muet. Eh bien ! il fera retentir bientôt tout l'univers de ses mugissements. » L'avenir devait confirmer cette prédiction. De retour à l'Université de Paris, il y devient enseignant, d'abord comme « bachelier biblique » (le commentaire de l'Écriture étant la première tâche du théologien), de 1252 à 1254, puis comme « bachelier sententiaire » (autorisé à commenter les Sentences de Pierre Lombard), de 1254 à 1256. En 1256, à un âge d'une précocité exceptionnelle et grâce à une exemption particulière, il commence à exercer la fonction de maître en théologie, qui le retient à Paris jusqu'en 1259. Il continuera d'exercer cette fonction jusqu'à la fin de sa vie dans divers milieux. Sa réputation est maintenant établie. De 1259 à 1268, il retourne en Italie, où il est œuvre principalement à la curie pontificale et au couvent dominicain de Sainte-Sabine. Puis, il est de retour à Paris de 1269 à 1272, où il est mêlé à deux conflits particulièrement virulents avec les tenants d'un augustinisme radical et les partisans des clercs séculiers, qui s'élèvent contre les privilèges des ordres mendiants. Il entend un jour Jésus-Christ lui adresser, du fond du Tabernacle, cette parole célèbre: « Tu as bien écrit de Moi, Thomas. Quelle récompense désires-tu recevoir? » Et le saint, pénétré d'amour, s'écria: « Pas d'autre que Vous, Seigneur! » Entre 1272, Thomas d'Aquin doit revenir à Naples afin d'y établir une maison d'études pour les dominicains. Selon certains témoins, à partir du début de décembre 1273, Thomas d'Aquin aurait été plongé dans ce qui paraissait une abstraction totale par rapport à son entourage. Même sa sœur la plus proche ne réussissait plus à communiquer avec lui. Interrogé, son secrétaire et ami, frère Réginald aurait affirmé à celle-ci que Thomas était dans cet « état d'abstraction » depuis la fête de saint Nicolas (6 décembre 1273). Pressé par Réginald de s'expliquer, Thomas, en poussant un profond soupir comme un homme arraché à un profond sommeil, lui aurait répondu : « Réginald, mon fils, je vais vous apprendre un secret; mais je vous adjure, au nom du Dieu tout-puissant, par votre attachement à notre ordre et l'affection que vous me portez, de ne le révéler à personne, tant que je vivrai. Le terme de mes travaux est venu ; tout ce que j'ai écrit et enseigné me semble de la paille auprès de ce que j'ai vu et de ce qui m'a été dévoilé. Désormais j'espère de la bonté de mon Dieu que la fin de ma vie suivra de près celle de mes travaux. » En janvier 1274, Thomas reçoit pourtant une invitation personnelle du pape Grégoire X à participer au concile général qui doit se tenir à Lyon (1274). Mais, en cours de route, il doit s'arrêter, malade, à l'abbaye de Fossa Nova, où il meurt le 7 mars 1274. Il est canonisé le 18 juillet 1323. Son titre de « Docteur angélique » lui vient de ses nombreux traités des anges. Sur l'ordre du pape Urbain V, son corps est transféré à Toulouse en 1368. Saint Pie V, le 11 avril 1567, le proclame docteur de l'Eglise. Le pape Léon XIII, au XIX° siècle le déclare patron des écoles et universités catholiques. Et le Pape Jean-Paul II a rappelé que c'est un auteur moderne. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Dim 28 Jan - 7:47 | |
| Charles 1er, le Grand, Roi des Francs depuis l'an 768 et empereur d'Occident depuis 800. Charlemagne, appelé par Ste Jeanne d'arc, Saint Charlemagne, a favorisé le développement de la foi catholique, suscité une renaissance culturelle et multiplié les ateliers d'art dans les monastères, où l'on s'est employé à recopier les textes anciens et sacrés. Son fils Louis d'Aquitaine, appelé Louis le Pieux ou le Débonnaire, hérite du trône. Il reçoit du vivant de son père, le titre d'empereur d'Occident, fin 813 à Aix la Chapelle. Le corps de Charlemagne est solennellement enterré dans la cathédrale qu¹il a fait bâtir, et trois cent cinquante et un ans après, il est levé de terre par les soins de Frédéric 1er, surnommé Barberousse, et son chef est transféré à Osnabruck. Un grand nombre d'Eglises, surtout en Allemagne, associent au culte rendu à sainte Agnès martyre la mémoire imposante du pieux Empereur Charlemagne. Frédéric Barberousse fait rendre un décret de canonisation de Charlemagne par l'antipape Pascal III en 1165. Rome, par la suite, l'a respecté Dans les églises de France, les nombreuses églises qui honorent, depuis près de sept siècles, la mémoire du grand empereur Charlemagne, se contentent, par respect pour le Martyrologe romain, où son nom ne se lit pas, de le fêter sous le titre de Bienheureux. Avant l'époque de la Réforme, le nom du bienheureux Charlemagne se trouvait ainsi sur le calendrier d'un grand nombre d'églises de France; les Bréviaires de Reims et de Rouen sont les seuls qui l'aient conservé aujourd'hui. Plus de trente églises en Allemagne célèbrent encore aujourd'hui la fête du grand empereur; sa chère église d'Aix-la-Chapelle garde son corps et l'expose à la vénération des peuples Il est conservé dans une châsse en vermeil. Un de ses bras est dans un reliquaire à part. Dans le trésor de cette église se trouve aussi son cor de chasse, et dans une galerie, le siège de pierre sur lequel il était assis dans son tombeau. C'est sur ce siège que les empereurs d'Allemagne étaient installés, le jour de leur couronnement. L'Université de Paris, qui le considère comme son fondateur, le choisit pour patron en 1661. Alphonse Vetault rapporte dans son Charlemagne un extrait du testament de l'Empereur rédigé en 806 : "Par dessus tout, nous voulons et ordonnons que nos trois fils pourvoient convenablement à la défense de l'Eglise de Saint Pierre et, suivant en cela l'exemple qu'ils reçurent de notre aïeul Charles et de notre père le Roi Pépin, d'heureuse mémoire, et de nous-mêmes, qu'ils la protègent contre ses ennemis avec l'aide de Dieu et la maintiennent en possession de tous ses droits, autant qu'il dépendra d'eux. De même pour les églises qu'ils auront dans leurs propres royaumes, qu'ils respectent leurs honneurs et privilèges, et qu'ils laissent les pasteurs libres d'administrer leur patrimoine. " Le sacre de Charlemagne A la fin du XIIe siècle, l'oriflamme Montjoie rouge de Saint-Denis et l'épée du sacre (Joyeuse) sont liés au souvenir de Charlemagne et, progressivement, tous les insignes remis au Roi lors de cette cérémonie sont dits " de Charlemagne ". Sainte Jeanne d'Arc évoque plus d'une fois saint Louis et saint Charles le Grand. Le Roi Louis XI décide en 1475, que l'empereur sera fêté le 28 janvier, anniversaire de sa mort à Aix en 814. Jusqu'à la révolution régime, le nouveau Roi envoie à la cathédrale Sainte-Marie d'Aix un drap d'or ayant servi aux obsèques de son prédécesseur à Saint-Denis; il était destiné à recouvrir le reliquaire des restes. Enfin c'est sur la demande de Charlemagne que le Pape Léon III ajoute au Credo le " filioque " affirmant que le Saint-Esprit procède à la fois du Père et du Fils et que dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle où le grand Empereur est enterré, il est exposé à la date de sa fête à la vénération des fidèles. |
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Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Lun 29 Jan - 9:33 | |
| Le cardinal de Fleury mérite qu'on se penche sur sa vie. Ce qu'il a apporté à la France est immense. Outre le fait qu'il fut précepteur de Louis XV enfant, puis son premier ministre, il dirige le pays avec sagesse et surtout est le premier à identifier la nature du danger maçonnique. Sa clairvoyance touchant la Maçonnerie fait de lui la bête noire des loges et de l'histoire officielle mensongère. Le Cardinal acquiert, suite à une minutieuse enquête, la conviction que la Maçonnerie est un danger mortel pour le Royaume et la Foi catholique en France. Il rejoint par là les magistrats hollandais qui viennent de l'interdire chez eux. Aussi donne-t-il des ordres sévères contre les Loges, qui déjà se multiplient dans le Royaume. C'est en 1738, qu'il informe le Pape Clément XII. Ce dernier rédige aussitôt la première des Encycliques qui condamne ce que certains appelleront « l'église de Satan ». Cette Bulle souligne dans la Maçonnerie son double objectif visant à détruire en même temps l'Église de Dieu et les sociétés politiques fondées sur le Christianisme. André Hercule de Fleury, est né à Lodève le 22 juin 1653 et mort à Issy-les-Moulineaux le 29 janvier 1743.Il a été le principal ministre du jeune Roi Louis XV, de 1726 à 1743. Issu de la petite noblesse languedocienne, il est le fils de Jean de Fleury, seigneur de Dio, receveur des tailles au diocèse de Lodève et de Diane de La Treilhe. Il est ordonné prêtre à Paris en 1674, fait des études de théologie et devient, par protection du cardinal de Bonzi, aumônier de la reine Marie-Thérèse en 1677 puis, après sa mort, aumônier du Roi en 1683. Il est alors âgé de 30 ans. Nommé évêque de Fréjus, en 1699, il se rend dans son diocèse, conformément aux décrets du Concile de Trente et s'occupe avec soin de ses ouailles. Il renonce à son évêché en 1715 pour devenir abbé commendataire de l'abbaye de Tournus. C'est alors que le Roi Louis XIV, peu de temps avant de mourir, écrit dans son testament, qu'il confie à l'ancien évêque de Fréjus, l'éducation de son arrière-petit-fils et successeur. Mais la régence revient au duc d'Orléans, petit-fils de France. Celui-ci, qui connaissait et appréciait Fleury, le maintient dans ses fonctions. Louis XV, Roi orphelin de 5 ans : « Fleury lui servit de père et de mère » Le 1er avril 1716, il est nommé par le Régent du Royaume, le duc d'Orléans, précepteur du jeune Louis XV, conformément au deuxième codicille du testament de Louis XIV. Un an plus tard, il est élu à l'Académie française ; puis nommé en 1721, abbé commendataire de Saint-Étienne de Caen et membre de l'Académie de sciences. En 1725, il devient membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et reçoit le titre de proviseur de la Sorbonne et de supérieur de la maison de Navarre. Surtout, lors du sacre en octobre 1722, il tient le rôle d'un pair ecclésiastique. Louis XV a successivement comme principaux ministres l'irréligieux cardinal Dubois, l'ex-régent qui tous deux décèdent rapidement. N'ayant pas encore 15 ans, le Roi a déjà vécu la mort de ses parents, de son arrière-grand-père, et, par deux fois de son ministre. Il se tourne vers sa famille et nomme premier ministre un autre de ses grands oncles, le duc de Bourbon. Jaloux de l'influence de Fleury celui-ci cherche à le faire disgracier ; mais c'est lui qui est finalement exilé sur ses terres de Chantilly ; le cardinal de Fleury est « appelé aux affaires » à l'âge de 73 ans en 1726, par le jeune Roi, dont il a l'affection et la confiance. « M. de Fréjus », comme on l'appelle, devient donc premier ministre. En septembre de la même année, sur la demande du Roi, il est nommé cardinal. Contrairement aux habitudes de l'époque, le cardinal n'en profite pas pour s'enrichir ou favoriser ses proches. Il dépense ses revenus commendataires en aumônes et se contente de ses appointements de ministre. Le cardinal de Fleury gouverne avec prudence et sagesse, consolidant le budget de l'État, stabilisant la monnaie, reprenant la politique de Colbert ; il réorganise l'économie d'un pays mise à mal par les expériences monétaires du Régent et de Law. Il crée ainsi les conditions du développement scientifique, économique et industriel extraordinaire que va connaître le pays jusqu'à la révolution. Il est indispensable pour connaître l'état du pays avant cette révolution de relire l'excellente synthèse de Rénée Casin, de l'académie française : Les catholiques et la révolution française, dont les premiers chapitres dressent un tableau synthétique de l'état de la France de l'époque, c'est dans tous les domaines la première puissance mondiale. Sur le plan religieux, il pacifie dans la mesure du possible le problème janséniste avec l'aide de l'archevêque d'Embrun, Pierre Guérin de Tencin, mais se heurte à une opposition parlementaire grandissante orchestrée par les loges maçonniques. A partir de l'année 1737, il mène une politique antimaçonnique et fait fermer des loges. Sa politique extérieure est marquée par une recherche de la paix et de la stabilité européenne. Entraîné par le Roi dans la guerre de Succession de Pologne, il la conclut rapidement par le traité de Vienne de 1738, qui apporte à terme le Duché de Lorraine et le Duché de Bar à la France. En revanche, il se laisse entraîner par la puissance de l'opinion dans la guerre de Succession d'Autriche dont il ne verra pas la fin... Son acharnement à éviter les ambitieux et les intrigants et à exercer seul le pouvoir, jusqu'à sa mort en 1743, lui vaut le surnom de « Son Éternité ». Alors pourquoi les loges ont –elles réussi à infiltrer la société française ? Car l'Eglise de France est alors traversée par les tendances gallicanes et l'hérésie janséniste qui arrêtent aux frontières de France la parole du Pape et font ignorer le bien fondé des angoisses que lui cause le péril maçonnique. La Maçonnerie profite de ces déplorables dispositions de l'esprit public. Cette dernière diffuse des brochures faites avec un art consommé pour attirer dans ses pièges les hommes de bonne foi ; elle y prêche la fameuse tolérance, masque menteur de l'intolérance la plus fanatique. La Maçonnerie, apprend peu à peu aux Français à détester le Catholicisme, parce qu'intolérant, dit-elle. En 1743, le cardinal de Fleury meurt. Ceux qui le remplacent sont de plus en plus sous l'influence de la secte et ils vont distiller le poison dans tous les rouages de l'Etat. Apres la mort du cardinal de Fleury, la Royauté française est soumise chaque jour davantage à l'influence de la Maçonnerie, qui va s'imposer à elle, en une cinquantaine d'années avec l'assassinat de Louis XVI et de Marie- Antoinette. |
| | | Auzelles
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| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Mar 30 Jan - 9:07 | |
| Peintre lorrain ayant reçu les influences nordique, italienne et française, contemporain de Jacques Callot et des frères Le Nain, il est célèbre pour avoir peint des toiles exploitant remarquablement l'ombre et la lumière, à l'image du Caravage, dont il s'est fortement inspiré. Il reçoit le titre de « peintre ordinaire du Roy » en 1639. Il a peint notamment des scènes religieuses et des scènes de la vie quotidienne comme "Le Tricheur à l'as de carreau" ou "La Diseuse de bonne aventure". Saint Joseph charpentier, 1642, Louvre Jeune chanteur |
| | | Auzelles
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| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 1 Fév - 7:44 | |
| Le Roi de France, Charles IV le Bel, fils dе Philippe le Bel et frère dе Philippe V le Long, auquel il succède, est le dernier des Capétiens directs ; le trône passe ensuite aux Valois. Rappelons-nous la seconde partie du testament de Saint REMI : « Si un jour cette race royale que j'ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses Églises, les détruisait, les dévastait: Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims. […] S'il est rebelle à tout, qu'il soit séparé du corps de l'Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l'Esprit-Saint: parce qu'il a persécuté l'indigent, le pauvre, au cœur contrit; parce qu'il ne s'est point souvenu de la miséricorde; parce qu'il a aimé la malédiction, elle lui arrivera; et n'a point voulu de la bénédiction, elle s'éloignera. […] Que ses jours soient abrégés et qu'un autre reçoive sa royauté! » Le Roi de France, Charles IV le Bel, meurt à Vincennes sans héritier mâle. Son épouse, Jeanne d'Evreux, est enceinte, mais elle accouche d'une fille. Le trône de France revient à son cousin Philippe de Valois, qui prend le nom de Philippe VI. Charles IV est le dernier des Capétiens directs. La couronne passe donc aux Capétiens de la branche Valois. Trois frères ont régné sans descendance : Louis X le Hutin, Philippe V et Charles IV. Philippe V avait été déclaré Régent du Royaume à la mort de son frère, dans l'attente de la naissance attendue par la reine veuve de Louis X. Son neveu, Jean 1er le posthume ne vécut que 5 jours. Jean 1er avait une sœur plus âgée, dont le duc de Bourgogne se fait le champion. Or les lois fondamentales du Royaume sont très claires. En fonction de la loi de sacralité, dont découle la loi de masculinité, une femme ne peut pas être sacrée Roi de France; ce qui est différent de la direction du pays, car les femmes pouvaient devenir régentes; il y en eut beaucoup. Relire la chronique du 04 novembre dernier qui explique cela en détail. La lecture politique de cette loi, mise en avant pour écarter Edouard d'Angleterre, est un contre sens historique. La fonction royale en France a toujours été un ministère ecclésiastique. Les historiens de la III république ont brodé sur la création artificielle et a posteriori de cette loi salique. Elle existe dès le baptême de Clovis, et cela gêne beaucoup ceux qui rejettent depuis 220 ans l'alliance entre un peuple, un Dieu et une famille. Alliance dont le chef est : « le lieutenant de Dieu sur Terre ». Mais c'est notre histoire à nous, Français; il faut l'accepter. Et seuls les Celtes et les Juifs avaient, avant les Français, une telle conception religieuse du pouvoir. Le danger représenté par une sécession de la Bourgogne est réel, à l'époque. Il suffit de voir le poids que les Bourguignons ont tout au long de la guerre de 100 ans. Le duc de Bourgogne est l'oncle de Jeanne, fille du deuxième mariage du Roi défunt. Il aspire certainement à s'emparer du trône de France à terme. Il est d'ailleurs le seul à avoir refusé de faire hommage au régent pendant la grossesse de la Reine veuve. L'Histoire officielle d'aujourd'hui veut oublier que le Roi de France revêt, par le sacre, une dimension sacerdotale dans sa personne; dimension qu'aucun autre roi d'aucun autre pays n'a eu. Il y a des kilomètres d'écrits de Papes qui l'affirment le rappellent et le confirment. |
| | | Auzelles
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| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 3 Fév - 9:14 | |
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- le 3 février 1840 : bataille de Mazagran.
Cette bataille a lieu durant la conquête de l'Algérie, elle dure trois jours. Cent vingt-trois chasseurs commandés par le capitaine Lelièvre, tenant une fortification de fortune, repoussent plusieurs milliers d'Algériens, menés par Mustapha ben-Tami. Pendant quatre jours, la 10 compagnie du 1 bataillon d'infanterie légère d'Afrique, protégée par un muret de pierres sèches, se battant un contre cent, et tient tête à plus de douze mille Hommes. Après avoir repoussé quatre assauts, n'ayant plus qu'une dernière caisse de munitions, puisqu'ils ont consommé quarante mille cartouches, ils prennent la résolution de se faire sauter, et lorsqu'après un combat de cent heures, on leur demande ce qu'ils veulent, ils répondent d'une seule voie : « du biscuit, des cartouches et l'ennemi ! » Le ministre de la guerre, par un ordre à l'armée du 12 mars suivant, autorise la 10° compagnie à conserver le drapeau, criblé de balles, qui flottait sur le réduit de Mazagran pendant les journées des 3, 4, 5 et 6 février. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 3 Fév - 10:05 | |
| Gutenberg lègue l'imprimerie à l'humanité Le 3 février 1468 meurt à Mayence un certain Johannes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg. Il est né à Mayence entre 1397 et 1400.On lui doit l'invention de l'imprimerie (*). Elle a révolutionné la manière de fabriquer des livres et, en abaissant considérablement leur prix, mis la lecture à la portée de tous. Avec Gutenberg, les hommes ont aussi découvert l'utilité de mécaniser le travail manuel. Johann Gutenberg (miniature) Copistes et miniaturistes
Au début du Moyen Âge, les livres étaient fabriqués un à un dans des monastères spécialisés comme on en voit dans le film de Jean-Jacques Annaud, Le nom de la Rose (1986).
À partir des années 1200, les monastères abandonnent cette activité à des ateliers laïcs installés près des universités. Des copistes recopient les textes à la plume d'oie sur des feuilles de parchemin ou de papier, à partir d'un original, cependant que des enlumineurs agrémentent les pages de délicates miniatures aux couleurs vives. Les ateliers approvisionnent ainsi à prix d'or les clercs et les bourgeois assez riches pour se payer des manuscrits (nom donné aux livres écrits à la main).
Mais à l'époque de Gutenberg, la copie de manuscrits n'est plus en état de satisfaire les besoins de lecture et d'apprentissage d'un nombre croissant d'étudiants et d'érudits. L'Europe est dans l'attente d'une révolution... Un procédé magique L'imprimerie est dérivée de la gravure sur cuivre ou sur bois, une technique connue depuis longtemps en Europe et en Chine mais seulement utilisée pour reproduire des images :
– on grave l'image sur une surface en cuivre ou en bois, – on enduit d'encre la partie en relief, – on presse là-dessus une feuille de papier de façon à fixer l'image sur celle-ci. Gutenberg, graveur sur bois, a l'idée aussi simple que géniale d'appliquer le procédé ci-dessus à des caractères mobiles en plomb. Chacun représente une lettre de l'alphabet en relief. L'assemblage ligne à ligne de différents caractères permet de composer une page d'écriture. On peut ensuite imprimer à l'identique autant d'exemplaires que l'on veut de la page, avec un faible coût marginal (seule coûte la composition initiale). Quand on a imprimé une première page en un assez grand nombre d'exemplaires, on démonte le support et l'on compose une nouvelle page avec les caractères mobiles. Ainsi obtient-on un livre à de nombreux exemplaires en à peine plus de temps qu'il n'en aurait fallu pour un unique manuscrit !
Un succès immédiat Avec son associé Johann Fust, Gutenberg fonde à Mayence un atelier de typographie. Au prix d'un énorme labeur, il achève en 1455 la Bible «à quarante-deux lignes», dite Bible de Gutenberg. Ce premier livre imprimé à quelques dizaines d'exemplaires recueille un succès immédiat. Il est suivi de beaucoup d'autres ouvrages.
Le procédé de typographie se diffuse à très grande vitesse dans toute l'Europe (on ne peut s'empêcher de comparer ce succès à celui de... l'internet). On estime que quinze à vingt millions de livres sont déjà imprimés avant 1500 (au total plus de 30 000 éditions). 77% de ces livres sont en latin et près de la moitié ont un caractère religieux. Les livres de cette époque portent le nom d'«incunables» (du latin incunabulum, qui signifie berceau). Beaucoup d'incunables sont imprimés à Venise, alors en pleine gloire. Au siècle suivant, le XVIe, Paris, Lyon et Anvers deviennent à leur tour de hauts lieux de l'imprimerie avec un total de 200 000 éditions.
Les conséquences de l'imprimerie sont immenses. D'abord sur la manière de lire et d'écrire : les imprimeurs aèrent les textes en recourant à la séparation des mots et à la ponctuation ; ils fixent aussi l'orthographe.
L'instruction et plus encore l'esprit critique se répandent à grande vitesse dans la mesure où de plus en plus de gens peuvent avoir un accès direct aux textes bibliques et antiques, sans être obligés de s'en tenir aux commentaires oraux d'une poignée d'érudits et de clercs. C'est ainsi qu'un demi-siècle après l'invention de l'imprimerie va se produire la première grande fracture intellectuelle dans la chrétienté occidentale avec la Réforme de Martin Luther et l'émergence du protestantisme. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 3 Fév - 13:38 | |
| Pour compléter le mazagran :Je connaissais le récipient, pas la bataille. Le mot « mazagran », apparu en 1866, a d'abord désigné un café mélangé d'eau ou d'alcool, bu dans un grand verre, puis, par métonymie, le récipient actuel.
CitationsCitation: |
« Je bois la moitié de mon café et je comble le vide avec de l'eau. Ça me fait un mazagran. Deuxième consommation ! »
| — Georges Courteline, Un client sérieux, 1898Citation: | « Mazagran : Breuvage dont le nom et l'usage datent de l'héroïque défense de Mazagran, en Algérie, par le capitaine Lelièvre ; on sert, dans un verre profond, du café noir, avec une cuiller à long manche, pour mêler le sucre et l'eau, et quelquefois l'eau-de-vie que le consommateur ajoute. »
| — Dictionnaire Littré, 1872-1877Citation: | « Les cent vingt trois Français qui, sous le commandement du capitaine Lelièvre, défendirent Mazagran contre douze mille Arabes, étaient abondamment pourvus d'eau par un excellent puits qui se trouvait dans le retrait du fort; mais l'eau-de-vie vint à manquer, et nos braves prenaient du café noir un peu sucré et fortement étendu d'eau. Or, une fois délivrés, nos soldats aimaient à prendre le café « comme à Mazagran », et cette expression, bientôt réduite à « Mazagran » tout court, se répandit parmi les militaires, et les civils l'adoptèrent. Dans les cafés parisiens, on désigne surtout par le nom de mazagran le café servi dans un verre, pour le distinguer de celui qui est versé dans une tasse qui serait trop petite pour qu’on pût y ajouter de l’eau. »
| — Eugène Muller, Curiosités historiques et littéraires, Delagrave, 1897Citation: | « Eh bien ! quoi ! quand vous me regarderez !... Vous me voyez entrer et vous ne m'apportez pas mon mazagran ! »
| — Émile Zola, Le Ventre de Paris, 1873 |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Lun 5 Fév - 7:33 | |
| Après cinq ans de luttes, les coalisés n'ont conquis aucun avantage sur Louis XIV; ils sont épuisés. Les Hollandais, les Espagnols et l'Empereur commencent, dès 1676, à négocier à Nimègue. Pendant ces négociations l'Angleterre rentre en guerre contre la France. Les négociations s'éternisent, car les Hollandais réclament une frontière solide avec les Pays-Bas espagnols et un arrangement commercial avec la France; car l'Empereur réclame un retour aux Traités de Westphalie ; car l'Espagne réclame un retour à celui des Pyrénées. Le 5 février 1679, est signé entre la France, l'Empereur et la Suède, le dernier des 4 traités qui sortent de ses négociations. Il complète Le traité de Nimègue est signé le 10 août 1678 à Nimègue aux Pays-Bas, entre les Provinces-Unies et la France. Au total Louis XIV sort renforcé; il consolide les frontières du Nord de la France et devient l'arbitre de l'Europe. S'il restitue Maastricht, il obtient que l'exercice de la religion catholique y soit libre. Le traité de commerce établit entre la France et les Provinces-Unies une liberté réciproque. L'Espagne cède à Louis XIV la Franche-Comté et une douzaine de places de la Flandre. La nouvelle frontière sera fortifiée par Vauban. L'Empereur assure au Roi de France le passage à travers des territoires allemands ou lorrains pour secourir éventuellement ses alliés suédois Le Traité de Nimègue marque l'apogée du règne de Louis XIV. La France a acquis le sud des Pays-Bas, la Franche-Comté, Cambrai, Maubeuge Valenciennes, l'Alsace, le Sénégal et la Guyane. Ce traité marque la fin de la guerre de Hollande qui opposait la France aux Provinces-Unies et à l'Espagne depuis 1672. Le Traité de Nimègue (Henri Gascard) musée du Valkhof Le tableau d'Henri Gascard représentant les diverses délégations se trouve, actuellement, au musée du Valkhof ; la délégation française, composée du Maréchal Godefroy comte d'Estrades, de Charles Colbert, marquis de Croissy et de Jean-Antoine comte d'Avaux se trouve au premier rang.
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| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Mar 6 Fév - 9:43 | |
| Sur une proposition de Richelieu, Louis XIII fait interdire les duels en France. La raison : les duels sont devenus, pour la noblesse, un jeu de l'honneur qui saigne à blanc ses rangs et l'empêche de joue son rôle social et de payer l'impôt du sang. Le duel ayant entraîné mort d'homme est considéré comme crime de lèse-majesté. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Mar 6 Fév - 9:44 | |
| A 60 ans, Claude Érignac est abattu en pleine rue à Ajaccio par deux hommes armés. Bernard Bonnet lui succédera, et sera révoqué suite à l'affaire des paillotes. C'est la première fois que les nationalistes corses s'en prennent à un représentant aussi symbolique du pouvoir de l'Etat. L'enquête mettra au cœur de l'affaire un homme du nom d'Yvan Colonna qui ne sera arrêté que cinq ans plus tard. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 8 Fév - 8:33 | |
| Étienne, né en 1046, est le fils aîné du vicomte de Thiers. Après avoir passé son adolescence à Rome, il revient à Thiers en 1076, pour y abandonner tous ses biens matériels afin de se retirer dans le bois de Muret près d'Ambazac (Haute Vienne). Étienne a entendu et été frappé par l'appel du Christ au jeune homme riche : "Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel. Puis, viens et suis-moi ! ". Il enseigne une règle unique : suivre l'Evangile, base de la Règle de l'Ordre : "L'Évangile, tout l'Évangile, rien que l'Évangile". Vivant en ermite dans la forêt, il est rapidement rejoint par quelques disciples. Étienne consacre une partie de son temps à les former. Ainsi se constitue une petite communauté spirituelle autour d'Étienne. La qualité de son enseignement le rend célèbre et les visiteurs affluent. Après sa mort un très grand nombre de miracles ont lieu soulignant la sainteté de sa vie. Infirmes, blessés et prisonniers priant au tombeau de saint Étienne de Muret (Église de Roncherolles sur le Vivier) La bienveillance des Rois de France et d'Angleterre vis à vis de l'Ordre de Grandmont est à l'origine de sa grande extension en France. Plus de 160 maisons ont ainsi été créées à la fin du XIIIème siècle avec 1200 religieux. La destruction de l'Ordre de Grandmont est l'œuvre par Mgr Loménie de Brienne, archevêque de Toulouse, et rapporteur devant la Commission des Réguliers instituée par Louis XV en 1765, et Mgr. Plessis d'Argentré, évêque de Limoges, grand bénéficiaire de l'opération. L'extinction de l'Ordre est prononcée par le pape Clément XVI cédant aux instances de la Cour de France, le 6 août 1772, mais n'est confirmée par Louis XVI qu'en Mai 1784, le parlement de Paris ayant fait obstacle. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 10 Fév - 9:07 | |
| La France renonce à Québec Le 10 février 1763, par le traité de Paris, la France met fin à la guerre de Sept Ans avec l'Angleterre, l'Espagne et le Portugal. Camille Vignolle
La France évincée de l'outre-mer
Le traité est négocié au nom du roi Louis XV par le Premier ministre, le duc Étienne de Choiseul. Il se solde par la quasi-disparition du premier empire colonial français. – Perte de la Nouvelle-France
La présence française en Amérique du Nord avait commencé de se racornir avec le traité d'Utrecht de 1713 et la cession de l'Acadie à l'Angleterre ; cette colonie nord-américaine allait plus tard donner naissance aux provinces de Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Lors du traité d'Utrecht, la France avait perdu aussi ses bases de pêche de Terre-Neuve et les territoires de la baie d'Hudson, très riches en fourrures, malgré les exploits réalisés par le Canadien Pierre Le Moyne d'Iberville et ses frères pour conserver ces territoires à la France. Avec le traité de Paris de 1763, la France cède cette fois à son ennemie la Nouvelle-France, principale implantation française en Amérique du Nord. Le roi George III la débaptise par la Proclamation royale du 7 octobre 1763 et elle devient officiellement « The Province of Quebec ». La France ne conserve dans le golfe du Saint-Laurent que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, dédié à la pêche à la morue. Le sacrifice de Montcalm devant la ville de Québec est passé par pertes et profits. Un an avant le traité de Paris, la France avait secrètement cédé à l'Espagne la Louisiane occidentale, c'est-à-dire la rive droite du Mississippi (jusqu'aux Montagnes Rocheuses) ainsi que La Nouvelle-Orléans. Il s'agissait pour Paris d'offrir une compensation à son alliée malencontreusement entraînée dans la guerre de Sept Ans.
Par le traité de Paris, la France cède à l'Angleterre ce qui lui reste de la Louisiane, autrement dit la rive gauche du Mississippi. Elle ne conserve plus dès lors en Amérique du nord que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Notons que l'Espagne restituera la Louisiane occidentale à la France en 1800. Trois ans plus tard, ce vaste territoire fera l'objet du « Louisiana Purchase » entre Napoléon Bonaparte et Thomas Jefferson. Il est maintenant recouvert par treize États des États-Unis. – Les Indes orientales
Aux Indes, la France cède à l'Angleterre la quasi-totalité de ses possessions. Elle conserve tout juste cinq comptoirs qui feront rêver des générations d'écoliers : Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé. Triste épilogue de la brillante entreprise diplomatique de Dupleix. – Îles et comptoirs La France récupère Belle-Île ainsi que la Martinique, la Guadeloupe et ses comptoirs d'Afrique (Saint-Louis du Sénégal, Fort-Dauphin de Madagascar...). Elle conserve surtout Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti). C'est la seule colonie à laquelle tiennent les bourgeois de l'époque, y compris les « philosophes », en raison des riches plantations de sucre où travaillent les esclaves (l'île deviendra indépendante 40 ans plus tard). Commentaires hasardeux
À propos du traité, Voltaire écrit au ministre Choiseul : « Je suis comme le public : j'aime mieux la paix que le Canada et je crois que la France peut être heureuse sans Québec ». Avec beaucoup de mépris et bien peu de clairvoyance, l'illustre « philosophe » évoquera plus tard dans Candide ces « quelques arpents de neige vers le Canada ». Le duc Étienne de Choiseul Le ministre, qui devait s'illustrer par la suite en achetant la Corse, affiche une opinion similaire et pense « ...qu'une colonie ne vaut que pour le gain qu'elle procure à la métropole ». Jean-Jacques Rousseau, quant à lui, écrit dans une lettre adressée à son ami Diderot : « Il est regrettable que nous n'ayons pu continuer de vivre en communauté avec ces sauvages, car sans doute nous eussent-ils enseigné ces vertus que j'ai vainement recherchées auprès de ceux que les conventions et l'usage me contraignent de nommer des hommes civilisés. » Le traité de Hubertsbourg
Le 15 février 1763, c'est au tour de la Prusse et de l'Autriche de signer la paix à Hubertsbourg, en Saxe. Le traité reconnaît au roi de Prusse Frédéric II la possession définitive de la Silésie (cela en violation de toutes les règles antérieures de la diplomatie européenne, le roi n'ayant aucun droit dynastique sur la province). À l'issue de la guerre de Sept Ans, dont on peut dire qu'elle est la première guerre mondiale car elle s'est déroulée sur tous les continents, la Prusse devient ainsi le principal État allemand et l'Angleterre la première puissance coloniale. Les traités de 1763 dessinent pour un siècle et demi le paysage de l'Europe. L'âge d'or de la Marine royale
Le recul colonial de la France au XVIIIe siècle a tenu à l'affaiblissement progressif de sa marine. Vers 1680, la France de Louis XIV pouvait aligner, grâce à Colbert et son fils Seigneulay, une flotte de guerre d'environ 200 navires, sans compter la flotte marchande. Ce fut l'âge d'or de la « Royale ». Elle faisait la loi sur les océans et les mers avoisinant son territoire et soutenait un empire colonial qui se développait régulièrement.
Cinquante ans plus tard, la France ne dispose déjà plus que d'une flotte de guerre de 50 à 80 navires tandis que la Navy britannique compte 200 unités. C'est le résultat du désintérêt porté à la guerre maritime et du recentrage de l'effort militaire sur la guerre continentale. C'est aussi le résultat du traité de La Haye avec l'Angleterre négocié par l'abbé Dubois en 1718, sous la Régence. Cette politique pacifiste a été poursuivie à la majorité du roi Louis XV par son Premier ministre, le cardinal Fleury.
Sur mer, en l'absence de guerre déclarée, la rivalité franco-anglaise se traduit par la guerre de course, mais les corsaires français, à l'exception de figures légendaires comme René Duguay-Trouin, sont bien en peine de suppléer aux insuffisances de la « Royale ».
Lorsqu'éclate la guerre de Sept Ans, la Grande-Bretagne compense ses faiblesses militaires en tirant parti de sa supériorité navale. Celle-ci lui permet d'envoyer au Canada des troupes relativement nombreuses pour attaquer les unités françaises. C'est ainsi que survient le désastreux traité de Paris. Dans les années qui suivent, les responsables de la marine française tentent de se ressaisir, notamment avec le plan de réforme de 1763 du comte Charles-Henri d'Estaing. Sous les ordres de l'amiral de Grasse, la « Royale » allait s'illustrer vingt ans plus tard dans le soutien aux insurgés américains. Leur indépendance apparaît comme une revanche sur le traité de Paris. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Dim 11 Fév - 9:08 | |
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- le 11 février 1650 : mort de René Descartes, philosophe et mathématicien français
René Descartes est né le 31 mars 1596 en France. C'est un philosophe et un scientifique de l'époque moderne. Il peut être considéré comme un des pères de toutes les grandes erreurs modernes. Sa devise était : « Larvatus prodeo » (Je m'avance caché). François Maris Algoud dans Histoire de la volonté de perversion de l'intelligence et des mœurs affirme : « La « Bête » s'est frayé un parcours historique derrière la philosophie de Descartes, les Loges maçonniques, les sociétés de pensées sous la Révolution, le socialisme, le communisme, le nazisme, le freudisme… jusqu'au féminisme avorteur d'aujourd'hui. »(*) Il poursuit plus loin : « La foi, la grande doctrine de vérité à la quelle les sociétés chrétiennes ont alimenté pendant des siècles leur énergie, leur activité, leur puissance créatrice, a reçu son premier « coup d'arrêt » d'un savoir qui prétendit « changer le monde », et qui effectivement l'a changé. Ce n'est pas par hasard que Descartes appelait sa philosophie son Monde. A dater de Descartes, nous n'assistons à rien de moins qu'à une transformation du monde, et l'on peut dire que le « monde moderne » a eu René Descartes pour démiurge et pour créateur. C'est lui qui a semé presque tous les germes dont l'Homme faustien n'a cessé depuis trois siècles, de récolter les fruits. Que la Science établisse donc son règne (c'est une affaire de deux ou trois siècles disait Descartes), et la Béatitude est au bout. »(**) Paul Valéry pensait que : « Descartes est certainement l'un des hommes les plus responsables de l'allure et de la physionomie de l'ère moderne que l'on peut particulièrement caractériser par ce que je nommerais la quantification de la vie. En substituant le nombre à la qualité, en excluant tout ce qui n'est pas mathématiquement évident ou censé tel, cette matérialisation de la science est au principe et à l'origine de la profonde inhumanité de la science moderne. »(***)
Le Discours de la méthode Descartes rencontre Jansénius en 1620 à Poitiers ; et les gens de Port Royal à l'origine d'une des deux grandes erreurs qui auront raison des lois fondamentales du Royaume, le Jansénisme, prendront parti pour Descartes. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Mer 14 Fév - 9:35 | |
| Un arrêt royal du Roi Louis XV décide la mise en place d'une formation spécifique au corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Perronet est nommé directeur du Bureau des dessinateurs du Roi. Elle est alors appelée École Royale des Ponts et Chaussées, et s'appelle aujourd'hui l'École Nationale des Ponts-et-Chaussées Paris Tech. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 15 Fév - 6:49 | |
| Troisième fils du duc Louis de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie, Louis de France, voit le jour à Versailles. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il monte sur le trône de France à l'âge de 5 ans. La régence est alors assurée jusqu'en 1723 par Philippe d'Orléans. Louis XV en 1712, habillé en robe (coutume pour les très jeunes garçons de l'aristocratie) Conformément à la coutume, il est élevé jusqu'à ses sept ans par une femme, la gouvernante des Enfants de France, qui est, depuis 1704, la duchesse de Ventadour. Le 14 avril 1711, il perd son grand-père, le Grand Dauphin, puis en février 1712, ses deux parents, sa mère et le Petit Dauphin son père. En mars 1712, son frère, le duc de Bretagne, maintenant Dauphin en titre, et lui contractent la même maladie, une forme de rougeole. Les médecins s'acharnent sur le frère aîné, il meurt le 8 mars. Le duc d'Anjou est sauvé par sa gouvernante. À deux ans, le duc d'Anjou devient le nouveau Dauphin. A la mort du Duc de Berry, l'oncle de Louis XV victime d'un accident de cheval, le 5 mai 1714, le vieux Roi Louis XIV, encore patriarche d'une nombreuse lignée prometteuse, peu de temps avant, soupire : "Voilà tout ce qu'il me reste de ma famille". C'est-à-dire son arrière-petit fils ! Louis XV est sacré le 25 octobre 1722. Voir la chronique du 1er septembre. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 22 Fév - 7:37 | |
| L'Affiche rouge
L'affiche rouge de Manoukian
Le 21 février 1944, les murs de Paris se couvrent de grandes affiches rouges. Placardées à 15 000 exemplaires, elles font état de l'exécution au mont Valérien de 23 « terroristes » membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans), qualifiés d'« armée du crime ». Le chef de ce groupe de résistants s'appelle Missak (Michel) Manouchian. Il est né en Arménie 36 ans plus tôt et a perdu son père dans le génocide arménien.
Missak Manoukian (1/09/1906-21/2/1944)
Quand il arrive en France, en 1924, il apprend le métier de menuisier et adhère au syndicat communiste, la CGTU. Il écrit par ailleurs des poèmes et se consacre à la littérature et à l'étude. Au Parti communiste, il fait partie du groupe MOI (Main-d'Oeuvre Immigrée). Pendant l'occupation allemande, il rejoint un petit réseau de résistants communistes, les FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Main-d'Oeuvre Immigrée). La propagande nazie daube sur l'origine étrangère de Manouchian et de ses compagnons d'infortune (pour la plupart Arméniens comme lui ou juifs d'Europe de l'Est). Mais il n'est pas sûr que cette argumentation ait eu l'effet attendu sur l'opinion française si l'on en croit le beau poème de Louis Aragon chanté par Léo Ferré...
[flash width=425 height=350 loop=true]https://www.youtube.com/v/xGZ1lnwwYfs[/flash]
Un réseau très recherché Le réseau des FTP-MOI a été fondé en mars 1942 par Boris Holban (34 ans), de son vrai nom Bruhman. Issu d'une famille juive qui a fui la Russie pour la Bessarabie puis la France, Boris Holban s'engage en 1939 dans un régiment de volontaires étrangers. Fait prisonnier, il réussit à s'évader grâce au réseau d'une religieuse de Metz, Soeur Hélène (François Mitterrand bénéficiera du même réseau). En mars 1942, Boris Holban met sur pied les FTP-MOI parisiens avec des équipes de Roumains, de juifs polonais et d'Italiens sans compter un détachement spécialisé dans les déraillements et des services de renseignement, de liaison et de soins médicaux. Ce sont au total 30 combattants et une quarantaine de militants. Ils sont affiliés au mouvement des FTP, créé par le parti communiste à la fin de l'année précédente. Les FTP-MOI commettent à Paris 229 actions contre les Allemands, de juin 1942 à leur démantèlement en novembre 1943 par la Brigade Spéciale N°2 des Renseignements généraux (BS2), un organe de la préfecture de police de Paris chargé de la traque des communistes. La plus retentissante de leurs actions est l'assassinat, le 28 septembre 1943, du général SS Julius Ritter, qui supervise le Service du Travail Obligatoire (STO), responsable de l'envoi en Allemagne de centaines de milliers de jeunes travailleurs français. En août 1942, la direction nationale des FTP enlève la direction des FTP-MOI à Boris Holban car celui-ci refuse d'intensifier le rythme de ses actions. Il juge non sans raison que le réseau est au bord de la rupture. Il est remplacé à la tête du groupe par Missak Manouchian. Suite à une trahison, celui-ci est arrêté par la police française avec plusieurs de ses amis le 16 novembre 1943, à Évry Petit-Bourg, sur les berges de la Seine. Sa compagne Mélinée réussit à échapper à la police. Livrés à la police militaire allemande, Manoukian et 23 de ses camarades sont jugés devant la presse collaborationniste qui s'appesantit sur leurs origines et leur « cynisme ». Vingt-deux sont exécutés le 21 février 1944. C'en est fini des FTP-MOI. Rappelé par les FTP en décembre 1943, Holban retrouve et exécute le traître qui a livré le groupe. Après la Libération, il s'en retourne en Roumanie où il devient colonel puis général. Mais le dictateur Ceaucescu le déchoit de son grade et l'envoie travailler dans une usine jusqu'à sa retraite. Revenu en France, il sera décoré de la Légion d'Honneur le 8 mai 1994 sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile par le président Francois Mitterrand. Boris Holban Avec l'autorisation de Ninette |
| | | Gisele Admin
Messages : 8104 Date de naissance : 14/10/1952 Date d'inscription : 02/06/2011 Localisation : Normandie
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 22 Fév - 9:22 | |
| Merci pour cette info Auzelles cela fait du bien de se rappeler certains moments de notre passé |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Jeu 22 Fév - 21:11 | |
|
- bienheureuse Isabelle de France.
Isabelle de France (1225-1270), française, vierge, sœur du Roi saint Louis, est la fondatrice d'un monastère de Clarisses à Longchamp, près de Paris. C'est le neuvième enfant de Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille, elle est instruite dans une très forte foi chrétienne, marquée par la prière, l'obéissance et la Charité. Sa biographie nous parvient par l'intermédiaire d'Agnès d'Harcourt, l'une de ses dames d'honneurs, qui rédige une vie d'Isabelle, à la demande de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis. Isabelle préfère vouer sa vie à Dieu. Le Pape Innocent IV l'approuve et l'autorise à se placer sous la tutelle de religieux franciscains. Elle peut ainsi faire bâtir une maison dans la forêt de Rouvray, actuel bois de Boulogne, qui suit la règle des Religieuses Clarisses. Saint Bonaventure en rédige la règle qui devient après un second remaniement, la règle des Clarisses Urbanistes. Le Monastère de Long-champs est bâti grâce au soutien de Saint Louis. Elle a été béatifiée en 1521 par Léon X. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Ven 23 Fév - 7:50 | |
| le 23 février 1716 : la France professionnalise la lutte contre le feu. Non, les pompiers de Paris ne datent pas de Napoléon ! Pourquoi oublier le premier corps de pompiers de Paris appelé alors, en 1716, « gardes-pompes », le Corps des Gardes Pompes du Roy ? C'est le premier corps de lutte contre l'incendie qui est créé avec trente-deux "Gardes pompes", chargés d'assurer la manœuvre de seize engins, appelés "Pompes du Roy". [/justify] L'introduction des pompes à Paris est donc faite par François du Périer Dumouriez. Leur existence date même de 1699. Une ordonnance royale réglemente l'entretien des pompes à eau à Paris et nomme un Directeur des pompes, chargé de l'organisation des secours en cas d'incendie. Jusqu'alors le soin de la lutte contre le feu était assuré par la population elle-même. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Ven 23 Fév - 8:11 | |
| Dramaturge, romancier et essayiste, né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère dans l'Aisne, il fait ses études au Lycée Louis-le-Grand. Licencié en droit, il mène une carrière diplomatique comme consul de France à Prague, Francfort, Hambourg, Fuzhou, Shanghai et Tianjin, comme ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro et ambassadeur de France à Tokyo de 1921 à 1927, puis à Washington et à Bruxelles. Il est élu à l'Académie Française le 4 avril 1946. Touché par le chant des Vêpres de Notre-Dame à Noël 1886, il se convertit à la religion catholique.Pendant la Seconde Guerre mondiale, après avoir été profondément heurté par la défaite de 1940, il soutient le Maréchal Pétain, mais combat les collaborationnistes. Après 1945, il se retire au château de Brangues. Outre celle qui est en en-tête des chroniques voici quelques citations cueillies au gré de lectures : « Rien n'est aussi grand dans ma création que ces beaux jardins d'âmes, bien ordonnés comme en font les Français. Toutes les sauvageries du monde ne valent pas un beau jardin à la Française »(Les mystères de Jeanne d'Arc) « Le bonheur de certains appartient, par un mystère de charité, à tout le monde. » « Nous savons que le monde est en effet un texte, et qu'il nous parle, humblement et joyeusement, de sa propre absence, mais aussi de la présence éternelle de quelqu'un d'autre, à savoir son créateur. »(Le poète et le shamisen) « C'est ce que vous ne comprenez pas qui est le plus beau. » (Le soulier de satin) « Ce qui ouvre le cœur de Dieu, ce n'est point la lance, mais le cri d'un cœur affligé, car le royaume de Dieu souffre violence. » « Nous sommes faibles, il est vrai, et de peu d'intelligence, nous sommes peu nombreux et l'erreur autour de nous est immense. Montrez-nous le père, dit Philippe et cela suffit. » (Poème sur St Philippe) |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 24 Fév - 8:30 | |
| Le "poverello", le petit frère des pauvres. Le 24 février 1209, il est frappé par la lecture de l'Evangile pour la fête de Saint Mathias : l'envoi en mission ; Mt, 10, (5 à 16). En effet, François vient de comprendre. Quand Jésus lui a demandé de réparer son Église, ce n'était pas d'églises en ruine, dont Il parlait, mais de l'Église, constituée d'hommes, de femmes et d'enfants que François voulait réunir pour vivre concrètement les valeurs de l'Évangile, valeurs de justice, de paix et de respect de toute la Création.Il s'écrie alors : «Voilà ce que je veux, voilà ce que je cherche, ce que du plus profond de mon cœur, je brûle d'accomplir ». A l'automne, il se retire dans un lieu appelé la Portioncule, près d'Assise, où il réunit quelques disciples, et fonde l'ordre des Frères Mineurs. Innocent III approuve oralement sa règle en 1210. |
| | | Auzelles
Messages : 4794 Date de naissance : 16/10/1949 Date d'inscription : 25/10/2017 Localisation : Entre Crau et Camargue
| Sujet: Re: L'histoire au fil du temps Sam 24 Fév - 8:31 | |
| La bataille de Pavie est un événement décisif de la sixième guerre d'Italie (1521-1526). Elle marque la défaite française pour la domination du nord de l'Italie. Le Roi de France, François Ier, est fait prisonnier à Pavie par l'empereur Charles Quint (V), et est emmené prisonnier en Espagne par la mer, depuis Villefranche-sur-Mer près de Nice. Le siège de Pavie voit la mort de nombreux cadres de l'armée française. Les deux armées se font face devant Pavie. Charles Quint laisse la direction des opérations à l'un de ses meilleurs chefs ; Charles de Lannoy, secondé par le Connétable Charles de Bourbon, disgracié par François Ier. Côté français, La Palisse et La Trémoille conseillent toujours la retraite, mais Guillaume Gouffier de Bonnivet, l'ami personnel du Roi, le convainc de combattre afin d'éviter la honte d'une retraite. Alors que les canons français de Genouillac étrillent les Espagnols, le Roi, dans la précipitation et l'impatience de vaincre, se lance au galop à l'assaut des rangs adverses. De peur de le blesser, les tirs de l'artillerie française cessent aussitôt. Les Espagnols en profitent pour agir et encercler le monarque. L'armée française est complètement massacrée, plus de 10 000 tués, et le Roi fait prisonnier, par un chevalier italien, Cesare Hercolani, ainsi que plusieurs généraux. La bataille de Pavie Beaucoup sont tués dans cette bataille, Jacques II de Chabannes, marquis de la Pallice, maréchal de France, Guillaume Gouffier de Bonnivet, favori de François Ier, amiral de France, Louis II de la Trémoille, premier chambellan du Roi, l'un des grands capitaines de son époque, François Ier prisonnier pendant un an à Madrid est contraint de faire des concessions importantes : 'emprisonnement pendant quatre années de ses deux fils aînés, le Dauphin François de France et Henri de France (futur Henri II) ; Traité de Madrid signé le 14 janvier 1526, par lequel il s'engage notamment à céder la Bourgogne, la Flandre et le duché de Milan à Charles Quint ; renoncement définitif à l'Italie. Cependant, à son retour en France, François 1er renie le Traité car signé sous la contrainte. Ses fils sont libérés après une dure détention contre une importante rançon de deux millions d'écus d'or. Les Bourguignons refusent de se séparer de la France et la guerre recommence presque aussitôt. Le Roi de France fait savoir la défaite à la Duchesse d'Angoulême en terminant son billet par ses mots : « Tout est perdu fors l'honneur » |
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